A l’heure actuelle, rares sont les écoles qui n’ont pas (encore) de plateforme scolaire. De It’s Learning à Office 365 en passant par la G-Suite, Smartschool, Moodle, et bien d’autres, chacun a pu faire son marché. Si la magie opère en quelques clics pour les utilisateurs, les coulisses de ces plateformes elles, nécessitent un réel investissement et un engagement de la part de certaines personnes.

Les écoles comprennent de plus en plus que la formation au numérique devient essentielle et que la poignée d’enseignants qui savaient débloquer quelques situations informatiques un peu critiques ne suffit plus. Il faut désormais une vraie cellule administrative du numérique pour gérer ses différents aspects :

  • La gestion du parc informatique (état du matériel, entretien des machines, mises à jour diverses, installation des pilotes et différents logiciels)
  • L’administration de la plateforme (création de compte, paramétrage, gestion éventuelle d’un Mobile Device Management, …)
  • La gestion de la formation pour les enseignants : on parle aussi de personnes ressources qui pourront se rendre disponibles pour les enseignants pour les former à l’usage de la plateforme d’une part, mais aussi pour répondre à des demandes plus spécifiques à une matière.
  • …et plus, si affinité (gestion du réseau, formation des élèves, gestion du bulletin et/ou des dossiers d’élèves,…)

La mise en place de cette cellule devenant une nécessité, il faut garder à l’esprit qu’une fois mise en place, elle doit être pérenne. L’investissement n’est pas nul et il commence par bien choisir ses membres et assurer leur formation. Ensuite, il faut dégager des heures qui leur permettront de répondre sereinement aux diverses demandes de la fonction. Enfin, personne n’est irremplaçable et il faut prévoir le coup.

C’est cette dernière donnée qui est sans doute la plus importante. Chaque plateforme a son « super administrateur » qui peut, grâce à des codes d’accès, nommer des « administrateurs » qui auront des droits sur cette plateforme aussi et l’aider dans la gestion. Il faut donc garder à l’esprit que ce « super administrateur » peut, du jour au lendemain, quitter son poste, entrer en conflit avec des gens ou pire, il pourrait tout simplement lui arriver quelque chose de grave qui le rende inapte à gérer les choses. Ces codes d’accès ne peuvent et ne doivent donc jamais n’être connus que de cette seule personne. 

Nommer différents détenteurs des codes assurent à une école de pouvoir les donner à un professionnel qui pourrait alors débloquer une situation problématique. Sans ces codes, l’école perd ses droits à modifier la moindre chose et les représentants des plateformes ne peuvent souvent rien pour vous.

Si cela peut faire peur au premier abord, cela renforce surtout l’importance d’une cellule numérique dans les écoles et de son organisation réfléchie. Un enseignant n’est pas un informaticien et donc assurer sa formation est d’autant plus primordial que c’est nécessaire au bon fonctionnement des choses. De la même façon, cela confère de l’importance et des droits à ceux qui la gèrent et ces droits doivent toujours être partagés.