A l’heure où les programmes de français mettent – enfin! – à l’honneur transmédiation et fanfictions, il n’est pas inintéressant de connaître la technique du mashup

Le terme MashUp, auquel les latinistes préféreront peut-être la notion de Compendium, prend un sens différent selon les artistes, les enseignants ou encore les informaticiens. Pour faire simple, c’est un mélange hybride, une tambouille magique, un remix: on crée un visage à partir de deux faciès, une chanson à partir de plusieurs airs, un … multitexte à partir de plusieurs applications numériques, de plusieurs modes linguistiques, au carrefour de différentes cultures. Un webzine, MashUp Cinema, se concentre sur toutes les formes de détournement cinématographique… depuis les expériences situationnistes (Guy Debord) jusqu’aux créateurs numériques d’aujourd’hui, en passant par les joyeux drilles de la revue satirique Hara-Kiri

Inévitablement, parce qu’ils impliquent le recours à des images, des films, des musiques qui les précèdent et qu’ils subvertissent plus ou moins, ces nouveaux gestes numériques posent des questions de propriété artistique… Comme l’indique une spécialiste des cultures numériques, Nathalie Caclard, c’est tout un monde avec ses codes, ses lois et ses petites certitudes que la (contre-)culture numérique bouscule… allègrement.